Thomas Dourixo est l’un des grands conteurs d’histoires parmi les artistes photographes contemporains. Ses photographies que l’on peut retrouver dans des magazines comme Gala ou encore Vogue, mettent en scène des femmes en abordent les grands thèmes de la vie.
Le genre, la sexualité, le glamour, la femme. Avec ses concepts de couleurs et de mise en scène, on y retrouve une esthétique visuelle familière à la publicité, Thomas Dourixo nous présente souvent des sujets tabous, révélant sans relâche ses émotions et ses pensées. Les photographies de Thomas Dourixo ont permis à de nombreuses femmes d’obtenir de la notoriété en tant que modèle.
Il a désormais fait sa percée en France au rang des mégastars de l’art photographique.

L’artiste photographe Thomas Dourixo © Thomas Dourixo
Interview
M. Dourixo, que doit contenir pour vous un bon portrait ?
Thomas Dourixo : Tout d’abord, l’honnêteté. Et pas de vanité ! Tu dois donner quelque chose de ton âme. Quelque chose qui vous engage ou qui montre comment vous êtes et ce que vous êtes ! Une nudité sans être forcément nu.
Vos portraits ont-ils eu une influence sur votre travail ?
Thomas Dourixo : J’apprends beaucoup en faisant le portrait des autres. Cela m’a permis de travailler avec des magazines reconnus en France qui apprécie beaucoup mon travail.
Comment voyez-vous la photo ?
Thomas Dourixo : Lorsque vous photographiez des personnes, l’appareil photo regarde parfois dans leur âme. Il voit l’insécurité, le doute et aussi le narcissisme. Parfois, un portrait est le résultat de quelque chose que n’aurai pas imaginé, il permet de s’inventer des histoires.
Comment se passe vos castings pour trouver un nouveau modèle ?
Thomas Dourixo : C’est assez simple la plupart du temps je repère des individus sur Instagram qui peuvent correspondre au projet que l’on m’a confié. Je les contacte et leur demande s’ils peuvent être intéressé de participer à un shooting photo. Si c’est le cas afin de ne pas perdre trop de temps, je demande à chacun de remplir un court formulaire pour en savoir plus sur le modèle et lui demande de me fournir un book ou des photos précises suivant le projet.
Je garde ces informations seulement 30 jours afin de maintenir la confidentialité. Si le modèle m’intéresse il est recontacté pour un court entretien afin que le puisse voir si on est à l’aise pour collaborer ensemble. J’aime beaucoup travailler avec de nouveaux modèles et leur offrir la chance de se faire un nom dans ce domaine assez difficile.
Vous créez une atmosphère de base dans vos photos grâce aux couleurs, à la lumière et à l’architecture de la pièce. Que se passe-t-il au cours de ce processus ?
Thomas Dourixo : Si vous vous intéressez à un individu, une personne nous en dit beaucoup sur sa posture, ses yeux et ses formes. Où se déplace-t-on, comment est la lumière ? Comment s’assied-on sur une chaise ? Tout est planifié jusqu’au dernier centimètre. C’est d’ailleurs ce que je trouve un peu mauvais dans mon travail : une grande partie est encore trop rigide pour moi. Je parle en termes de dimensions esthétiques.
Quelle importance ont les portraits dans votre travail ?
Thomas Dourixo : J’ai pris mon premier portrait professionnel en 2014. C’est ce qui mer permet de vendre mon travail à la presse. Les magazines ont besoin de portrait pour illustrer leurs pages. C’est ma spécialité, j’aime mettre en valeur le corps au travers de la photographie.
On a l’impression que vous prenez de plus en plus de photos d’états d’âme ?
Thomas Dourixo : C’est vrai. Dans mon travail, je pense qu’un artiste doit raconter quelque chose sur son état d’esprit. Sinon, ça ne sert à rien de faire quoi que ce soit. Nous n’attendons pas le kitsch et les images creuses. Ici, vous devez donner quelque chose de vous. Je suis toujours intéressé par l’individu en face de l’objectif.